La zone euro est sortie du gouffre mais pas du bois, selon Christine Lagarde

Tribune d'Olivier Klein publiée sur Telos le 29 novembre 2021

Tribune publiée dans Wansquare du 17 septembre 2021 à propos de la conférence de Madame Lagarde, Présidente de la Banque centre européenne, co-organisée par la LECE et HEC Paris sur le thème : "Moving forward: The euro and the European economy in a changing world".

Column of Olivier Klein in the Revue Banque of march 2021.

Tribune d’Olivier Klein publiée dans l'édition des Echos du 16 Février 2021.

Olivier Klein was invited by Euro 50 Group, Saturday 12 December, to debate the debt issue in the Euro Zone. Hereafter his speech.

Tribune d'Olivier Klein publiée dans l'édition des Echos du 20 Novembre 2020.

Column of Olivier Klein in the 20 November 2020 issue of Les Echos.

At this complicated time for everyone, ELEC’s board felt it important to organise a discussion about the pandemic and the financial and economic crisis we are currently experiencing, in order to try to provide some analysis and perspective, insofar as possible at this stage, as we clearly have a long way to go.

En ces temps compliqués pour tous, il paraissait important au Bureau de la LECE d’organiser un échange sur la crise pandémique, financière et économique que nous traversons. En essayant d’apporter un peu d’analyse, de recul pour le peu qu’on puisse en avoir déjà, car beaucoup de choses sont encore devant nous.

Retranscription de l’intervention d’Olivier Klein aux Rencontres Économiques d’Aix en Seine, le 4 juillet 2020, invité en tant que Directeur général de la BRED et professeur de macro-économie financière et de politique monétaire à HEC, à la conférence réunissant Lorenzo Bini Smaghi, Président du Conseil d’Administration de la Société Générale et ancien membre du Directoire de la BCE, Jagjit Chadha, Directeur du National Institute of Economic and Social Research, Kako Nubukpo, Doyen de la Faculté d’Economie et Management de l’Université de Lomé, et Philippe Vidal, Directeur général adjoint du CIC.

Cette prise de position fait suite à l'avis adopté par la LECE le 2 avril 2020 "Pour une solidarité et une coordination audacieuses pour sauver les citoyens et le projet de l'UE ". Elle s'appuie sur les contributions de plusieurs sections nationales de la Ligue, dont les LECE - Espagne et LECE - France. Maintenant que des vies ont été sauvées, il faut sauver des emplois et des secteurs entiers de l'économie. Le projet "Prochaine Génération UE" dévoilé par la présidente Von der Leyen le 27 mai pourrait changer la donne en rétablissant l’espoir, en démontrant que les sacrifices n'ont pas été vains et en devenant un modèle de solidarité européenne. Notre Ligue le soutient donc totalement.

This High-Level Opinion is a follow-up to the Opinion adopted by ELEC on 2 April 2020 on “Audacious solidarity and coordination to save EU citizens and the EU project”. It builds on contributions from several ELEC national sections, including ELEC-Spain and ELEC-France. Now that lives have been saved and measures have been taken to keep infection rates low and contagion at bay, jobs and entire sectors of the economy need to be saved. The proposed “New Generation EU” Fund unveiled by President Von der Leyen on 27 May could be a game changer in restoring hope, demonstrating that sacrifices have not been vain and becoming a model of European solidarity. ELEC wants to express its full support for that initiative.

Retrouvez la version complète de la tribune d’Olivier Klein publiée dans Les Echos du 14 mai 2020

Beaucoup l’ont dit, la crise créée par le « COVID 19 » est la première de l’Histoire dans laquelle une telle priorité ait été donnée à la préservation de la santé et de la vie humaine par rapport à tout le reste. C’est indéniablement un progrès de notre civilisation, plus sensible et plus protectrice. Mais c’est aussi un aveuglement volontaire, dans la mesure où l’on s’est refusé à mettre en balance le coût des précautions prises avec les effets destructeurs du confinement des individus et de l’arrêt de pans entiers de l’activité ; le temps a sans doute manqué, dans la volonté de réagir très vite, pour optimiser la décision publique...

Réaction d'Olivier Klein à l’article d’Anne Planchon au Figaro : " Accord des Vingt-Sept sur le principe d’un plan de relance – Les États membres restent divisés sur ses modalités"

Sur les marchés financiers, le « black Swan », tant craint par ceux qui pensaient comme moi que la possibilité d’avènement d’une forte crise financière était en train de singulièrement monter, s’est présenté sous la forme du Coronavirus.
Et comme cette pandémie, à elle seule, de par le confinement quasi mondial qu’elle entraîne, met très brutalement la production en berne, elle nous enfonce dans une crise d’une violence inégalée et protéiforme : crise pandémique, crise économique et crise financière...

On the financial markets, the “black swan”, feared by those who, like me, thought that the possibility of the occurrence of a powerful financial crisis was singularly on the rise, has taken the form of the coronavirus.
And since, through the almost global confinement measures, this pandemic alone has abruptly brought production to a standstill, it has submerged us in a crisis of unprecedented violence taking the shape of a pandemic crisis, an economic crisis and a financial crisis...

En tant qu’héritiers des fondateurs de la Ligue européenne de coopération économique (LECE), nous, présidents de la section internationale, des sections nationales et des commissions de la LECE, partageons les profondes préoccupations soulevées par la pandémie du COVID-19 qui a précipité l’UE dans une crise sanitaire et économique d’une ampleur que personne n’aurait pu prévoir. La férocité de la crise et son caractère global exigent une forte solidarité et une coopération à tous les niveaux, en particulier au niveau de l’UE. Il est grand temps pour les dirigeants européens de faire plus, de faire mieux, de le faire plus rapidement et de le faire ensemble au bénéfice de tous les citoyens de l’UE.

Tribune d’Olivier Klein co-écrite avec Eric Lombard - Directeur général de la Caisse des Dépôts, parue dans Les Echos le 04 octobre 2019.

Ce lundi ensoleillé, devant Notre Dame des Champs, quelques dizaines de personnes de tout âge conversaient par petits groupes, heureuses de se retrouver mais mélancoliques. Elles attendaient le cercueil de Roger Godino, petit-fils d’un SDF italien, qui fut leur parent, leur ami, leur compagnon, leur mentor....

Retrouvez l’édito de la lettre semestrielle de la section française de Ligue Européenne de Coopération Economique de juin 2019.

La Ligue a organisé le 25 février 2019 au Sénat un colloque sur les questions d’immigration en Europe. Retrouvez ici le résumé et les extraits des interventions.

Les élections européennes approchent, alors que nous connaissons un moment de défiance à l’égard de l’Europe et une phase de retour en force des nations. Énumérons-en les éléments constitutifs.

Dans le cadre de l'initiative des Pouvoirs publics "Quelle est votre Europe ?", la section française de la Ligue Européenne de Coopération Économique a organisé une Consultation Citoyenne pour l’Europe les 18 septembre et 16 octobre derniers, avec la contribution de Patrick Artus, Agnès Bénassy-Quéré et Xavier Timbeau. Retrouvez ici la synthèse finale exposant les recommandations concrètes ressorties de ces deux débats, synthèse intégrée dans le document final de l’organisation des Consultations qui sera restitué au Conseil européen de décembre 2018.

The European League for Economic Cooperation-French section (ELEC-F) has organised a Citizens for Europe Consultation, approved by the ministry in charge of European Affairs, on the topic: “What improvements are desirable and realistic for the eurozone, from an economic and social point of view? ". Please find here the final summary.

Invité en tant que Président de la section française de la Ligue Européenne de Coopération Économique et professeur d'économie à HEC, Olivier Klein répondait lundi 22 octobre 2018 aux questions d’Emmanuel Cugny (Fance Info) sur la situation de la zone euro.

Les citoyens européens ont le sentiment – certainement largement justifié – que leur sécurité, collective et même personnelle, est de plus en plus menacée. Ils l’expriment clairement, tant par leurs votes que dans les sondages. La défense et la sécurité de l’Union européenne (UE) doit cesser d’être un vœu pieux. Il convient de s’interroger sur la nécessité d’une défense autonome, sur la volonté politique d’une telle défense et sur les moyens à mettre en œuvre pour ce faire.

La relance de la construction européenne doit faire l’objet d’une « feuille de route » précise, en commençant par la zone euro ou, selon l'approche des "coopérations renforcées", par un groupe de pays volontaires pour une "Union sans cesse plus étroite" (cf. TUE, article 1, alinéa 2). L'approche d'une "Europe à deux vitesses" est en effet devenue incontournable si l'on veut progresser, a fortiori après le référendum britannique du 23 juin.

Co-signées par le Mouvement européen-France, l’Association Réalités et Relations
Internationales (ARRI), Europe Avenir, EuropaNova, la Ligue européenne de coopération
économique (LECE), et l’Union des Fédéralistes européens, ces recommandations concernent respectivement l'économie, les instituions et les symboles.

Les relations tant commerciales que financières entre l'Europe et la Chine se sont développées à un rythme extrêmement rapide depuis trente ans : aujourd'hui la part de la Chine dans les importations européennes venant de pays tiers est de 21 % et dans ses exportations de 11 %, les échanges de biens entre la Chine et l'UE ayant plus que doublé en dix ans . Le déficit commercial total de l'UE avec la Chine a été de 185 Mds€, soit 1,2 % du PIB européen, avec de grandes différences entre les pays membres de l'UE, dont la plupart est déficitaire mais quelques-uns comme l'Allemagne sont excédentaires .

Il faut tout d'abord constater que le Brexit sera le contraire d'une opération "win, win" : il ne fera que des perdants. En effet toutes les études économiques montrent qu'il entraînera un recul des échanges et de la croissance tant au Royaume-Uni que, quoique à un moindre degré, dans l'Union Européenne à 27. Ce recul sera d'autant plus marqué que le Brexit sera plus dur. Si les chiffres précis varient (entre 8 et 10 % de perte de PIB sur 15 ans pour le Royaume-Uni , entre 1 et 5 % pour l'UE), le sens est indiscutable. L'Irlande serait le pays le plus frappé.

One must first acknowledge the fact that Brexit will be the antithesis of a ‘win-win’ situation; there will only be losers. Indeed, all economic analyses have shown that it will lead to a slump in trade and growth in both the United Kingdom and, to a lesser extent, the European Union with 27 members, especially in the case of a "hard Brexit". While exact figures vary (a drop in GDP ranging from 8% to 10% over 15 years for the United Kingdom , and from 1% to 5% for the EU) , they are all headed the same direction. Ireland would be most struck.

L'Afrique, notamment dans sa partie subsaharienne, est aujourd'hui le seul continent où la "bombe démographique" continue d'exploser, avec des taux de fécondité dépassant trois enfants par femme en moyenne et atteignant sept dans certains pays, notamment sahéliens. Selon les projections démographiques de l'ONU de juin 2017, la population au Sud du Sahara passera de 969 millions en 2015 à 2,17 milliards en 2050 ; elle pourrait atteindre 4 milliards à la fin de ce siècle.

La convergence économique des pays de l'Union Européenne - et, en son sein, celle des pays de la zone euro -, ont fait des progrès notables jusqu'à la crise de 2008-2009 : forte réduction des écarts de taux d'intérêt et d'inflation ; taux de croissance plus élevés dans les pays en rattrapage ; réduction générale des déficits publics et des endettements. Il n'en a en revanche pas été de même pour les balances des paiements et pour les comptes publics de quelques pays, conduisant à des fragilités dangereuses.

Le marché européen de l'emploi va connaître des tensions dans l'avenir, du fait du déclin démographique de l'Europe dû à sa faible fécondité et entraînant un fort vieillissement, comme l'a montré la résolution de notre Ligue en date du 4 décembre 2015. Dans plusieurs pays, la population active tend désormais à décroître, cette baisse naturelle n'étant compensée - partiellement - que par l'immigration. De plus, les taux d'activité, notamment des jeunes et des seniors, demeurent bas, malgré une progression récente

Depuis la crise économique de 2008-2009, le rythme de croissance des échanges internationaux, naguère élevé (près de 7 % par an en moyenne entre 1995 et 2008), connaît un ralentissement marqué ; ils ont même pour la première fois baissé, en valeur absolue (-3%) comme en valeur relative, en 2009. Certains pensent qu'il faut y voir une inflexion durable liée à un essoufflement du "fractionnement des chaînes de valeurs" et à de nouvelles tendances protectionnistes, voire néo-nationalistes, qui se font jour dans nombre de pays; d'autres s'attendent en revanche à ce que le rythme traditionnel de croissance des échanges, deux fois plus rapide que celle du PIB mondial (elle-même ralentie), reprenne.

Le bon fonctionnement du marché unique européen s'accommode mal de niveaux de taxation très différents d'un Etat membre à l'autre, tant en matière de consommation (TVA) que de revenus (impôts sur les sociétés notamment) ou d'épargne. En effet, ces écarts rendent illusoire la recherche d'un niveau de prix uniforme à travers l'Union européenne, tel que la libre concurrence devrait l'établir ; ils engendrent une course au "moins disant fiscal » qui prive peu à peu les Etats de ressources sans accroître durablement leur compétitivité. L’excès de concurrence fiscale peut être dommageable à l’échelle micro-économique, dans la mesure où il introduit de sérieuses distorsions entre les entreprises opérant sur un même marché.